Une saison à Thau - Semaine du 15 au 23octobre 2020
L’eau est fraiche (13°C) mais claire.
Notre étang va bien !! Les zostères font des vagues vertes et beiges car elles sont couvertes de petites anémones qui continuent à les protéger des dents des saupes.
Les hippocampes et les syngnathes sont toujours aussi nombreux comme les loups, les sars, les dorades et les rougets qui sont devenus bien gros !!
Les seiches sont très abondantes et jeunes, mais voraces et joueuses. On en a vu une qui avait attrapé un syngnathe (c’est une première) mais qui avait du mal à l’avaler vu la longueur. Une autre avait pris un poisson si gros qu’elle avait bien du mal à le manger !!!!
Et le scoop de la semaine c’est la présence d’une rascasse brune de 10 cm posée sur la vase et très confiante dans son camouflage ce qui nous a permis de la détailler sous toutes les coutures, ainsi qu’un sar tambour observés à Thau pour la première fois.
Il y a aussi beaucoup de grandes nacres mais moins que en début de l’été et la mortalité est en progression. Il semble que nous ne voyons presque plus de jeunes nacres sortant très peu de la vase. Celles que nous rencontrons semblent moins jeunes, un peu plus grandes et à forte mortalité et aux coquille très colonisées. Est-ce le parasite ? Est-ce la mortalité normale dans les lagunes ? Nous espérons que les scientifiques vont venir regarder tout ça rapidement.
Il y a toujours des tas de gobies, de crevettes, de bernard l’ermite, d’anémones, de vers à panache dont le mégaloma très farouche, de cérianthes tournés face au courant, de bryozoaires de plus en plus divers. Les limaces sont très nombreuses et on trouve des espèces rares. Le plus incroyable c’est de les voir pondre. Toujours des planaires orange très grosses mais aussi une planaire panthère sous une planche !!!
Et les hydraires des amarres sont revenus sur deux endroits : une épave à faible profondeur et sous le ponton sur un bout.
On continue la veille sur les grandes nacres et on vous tiendra au courant.
Texte : Annie Lafourcade
Photos : Annie, Christophe Fournier et Pascal Girard