Une saison à Thau : Jeudi 22 décembre 2022
La lagune était un vrai miroir d’eau fraiche à 9°C, mais la visibilité était exceptionnelle. Nous avons pu voir le paysage sur de plus grandes distances et c’est vraiment dépaysant malgré notre connaissance des lieux.
C’est un paysage d’hiver. Peu de poissons en pleine eau, seulement des gobies qui sont toujours actifs, deux syngnathes et un hippocampe, réfrigérés. Les zostères ont beaucoup régressé. Une de nos grandes nacres fétiches qui était perdue au milieu des zostères est toute seule dans un fond de vase. Voir la photo jointe. Les pieds de zostères restants sont bien charnus.
Il y a encore beaucoup d’algues comme cet été. Quelques algues vraiment rouges rendent le paysage attractif. Des algues rouges en filaments (blanc) sont partout sur les rochers. On trouve maintenant de la dictyote d’Okamura, des sargasses japonaises, des grandes clavelines, la claveline oblongue est sous forme végétative. Ce sont des espèces non indigènes (ENI) mais contrôlées dans notre lagune.
Les ciones intestinales commencent à revenir en force. Les vers sont encore très présents sur les piliers et empêchent certains organismes de se développer. Par contre on trouve de nombreuses nacres juvéniles, autant dans les rochers, que dans la vase ou au milieu des vers.
On trouve des hervias encore peu nombreuses, de belles doris marbrées, quelques doris de Villefranche, un énorme lièvre de mer, des doris verruqueuses et quelques haminoae exiguës.
Vu la fraicheur de l’eau voici un aperçu rapide de notre bonheur de retrouver notre petite flaque hivernales.
Texte Annie Lafourcade
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